Au coeur de cette sortie officielle, un audio devenu virale dans des groupes de partages sur les réseaux sociaux.  On peut lire dans le récent communiqué du ministère gabonais de la santé et des affaires sociales un agacement .

« Depuis plusieurs  jours, une rumeur persistante fait état d’un cas de virus marburg hospitalisé dans une structure sanitaire de Libreville. Selon celle-ci, ce malade viendrait de la province du Woleu-Ntem et aurait rejoint Libreville dans un transport en commun. Le Ministère de la santé et des affaires sociales dement  formellement cette information et condamne avec vigueur la diffusion de ce type d’allégations dont l’unique objectif est de semer le trouble au sein de la population »,

Selon le gouvernement gabonais, toutes les Régions sanitaires du pays sont en état d’alerte et une attention particulière est donnée à la surveillance sanitaire de la frontière Nord.

Dans cette lancée,

« le Ministère tient-il à rassurer la population qu’à ce jour, il n’existe aucune notification de cas de maladie à virus Marburg encore moins Ebola sur l’ensemble du territoire national ».

    État des lieux de la situation

Instruit par le Premier Ministre Chef du gouvernement, le ministre gabonais de la santé a activé en fin d’après-midi , la cellule de riposte aux épidémies du pays en vue de prévenir toute intrusion de virus à l’origine de la  fièvre hémorragique de Marburg présent en Guinée Équatoriale. Concrètement, les techniciens et experts du ministère gabonais de la santé n'ont qu' une soirée pour pouvoir produire un plan de riposte stratégique en vue d’éviter toute intrusion du  virus identifié au pays voisin. Fort des acquis de la Covid-19, le dispositif à mettre en place au niveau des deux frontières prévoit une descente de terrain  dès jeudi pour son opérationnalisation. Des 8 prélèvements envoyés au Centre international de recherches médicales de Franceville essentiellement des cas contacts aucun jusqu'à ce jour ne s’est avérés positifs

Ebola ou maladie à virus de Marburg que doit -on savoir sur la menace aux portes du Gabon?

A  l’origine, l’infection chez l’homme résulte d’une exposition prolongée dans des mines ou des grottes abritant des colonies de roussettes.

La transmission est avant tout interhumaine et résulte de contacts directs (par une éraflure ou à travers les muqueuses) avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques de personnes infectées, ou avec des surfaces et des matériaux (par ex. draps ou vêtements) contaminés par ces liquides.

Il est arrivé fréquemment que des agents de santé soient infectés en s’occupant de cas suspects ou confirmés de maladie à virus Marburg. Ces infections ont eu lieu lors de contacts rapprochés avec les patients sans appliquer correctement les précautions de lutte anti-infectieuse. La transmission par du matériel d’injection contaminé ou par des piqûres accidentelles s’accompagne d’une forme plus grave de la maladie, d’une dégradation rapide de l’état physique et éventuellement d’une mortalité plus élevée. Les cérémonies d’inhumation au cours desquelles il y a un contact direct avec le corps du défunt peuvent aussi contribuer à propager la maladie à virus Marburg.

Les personnes infectées restent contagieuses tant que le virus est présent dans leur sang.

Le virus se transmet aussi par des chauves-souris frugivores comme c’est le cas actuellement en Guinée-Équatoriale il se propage dans l'espèce humaine par contact direct avec les fluides corporels des personnes infectées, tels que le sang, l'urine ou le sperme par exemple. Des personnes peuvent également être contaminées par un contact direct Ce qui inquiète tant les scientifiques c’est la difficulté à identifier cette maladie, si les symptômes sont proches de ceux des autres maladies tropicales, comme Ebola ou le paludisme, le virus de Malbug peut prendre entre 2 et 21 jours d’incubation .

Le premier symptôme ressenti reste la plupart du temps la fièvre, arrivant de manière soudaine et à haute intensité. Le patient peut aussi avoir des maux de tête aigus, entraînant parfois des malaises.Jusqu’ici, il n’ a encore aucun vaccin ou traitement spécifique contre la maladie à virus de Marburg. Afin de limiter au maximum le virus, les malades suivent des traitements de réhydratation par voie orale ou intraveineuse, et le traitement de certains symptômes spécifiques qui permet d'augmenter les chances de survie. Selon l'Organisation mondiale de la santé, une série de traitements potentiels, y compris des produits sanguins, des thérapies immunitaires et des médicaments, ainsi que des vaccins candidats avec des données de phase 1 sont en cours d'évaluation.

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